Trois axiomes incontestés mais contestables :
- tout le monde veut un travail
- les politiques économiques visent à lutter contre le chômage
- il faut retrouver la croissance
Je ne m’excuserai même pas pour le jeu de mots médiocre ! Comme dit mon frangin, ici c’est chez moi, je fais ce que je veux.
Ensuite, plutôt que piller l’appellation désormais officielle du « printemps érable« , je préfère insister sur l’émotion qui transparaît de ces reportages au Québec, encore une fois dus (pas Jean-Claude !) à Mermet dans Là-Bas si j’y suis (émissions du 31 mai 2012 et du 1er juin 2012)
Émotion pour ces gens qui retrouvent le plaisir et la gaieté d’être ensemble, de résister, d’inventer.
Émotion pour nous, spectateurs lointains, qui constatons que vraiment, décidément, ça craque de partout, qu’un nouveau foyer est allumé, et par nos joyeux cousins !
Émotion pour moi de retrouver Normand Baillargeon, toujours dans les bons coups. Quand éducation rime avec émancipation.
Émotion teintée d’une pointe de jalousie car nul socialiste raisonnable ne semble venir expliquer aux manifestants qu’ils vont trop loin gnagnagna.
“L’émigration, la ruine de beaucoup qui n’émigraient pas, avaient mis sur le pavé une masse de valetaille, de gens attachés aux nobles, aux riches, à différents titres, agents de mode, de luxe, d’amusement, de libertinage. La première corporation en ce genre, celle des perruquiers, était comme anéantie. Elle avait fleuri plus d’un siècle, par la bizarrerie des modes. mais le terrible mot de l’époque : “Revenez à la nature”, avait tué ces artistes, coiffeurs et coiffeuses ; tout allait vers une simplicité effrayante. Le perruquier perdait à la fois son existence et son importance. Je dis importance, il en avait réellement beaucoup sous l’ancien régime. Le précieux privilège des plus longues audiences, l’avantage de tenir une demi-heure, une heure, sous le fer, les belles dames de la cour, de jaser, de dire tout ce qu’il voulait, c’était le droit du perruquier. Valet de chambre, perruquier ou perruquier-maître, il était admis le matin au plus intime intérieur, et témoin de bien des choses, confident sans qu’on songeât à se confier à lui. Le perruquier était comme un animal domestique, un meuble de dames ; il participait fort de la frivolité des femmes auxquelles il appartenait. ce fut au sieur Léonard, bien dévoué, mais de peu de tête, que la reine confia ses diamants, et le soin d’aider Choiseul dans la fuite de Varennes ; et tout alla de travers. Il est inutile de dire que de telles gens regrettaient amèrement l’ancien régime. Les plus furieux royalistes n’étaient peut-être ni les nobles, ni les prêtres, mais les perruquiers.”
Histoire de la Révolution française, par Jules Michelet
Demain, il fera jour ?
Rien de moins sûr.
Le soir se couche sur la civilisation ... et on n'est pas foutus de se serrer les coudes pour s'organiser une veillée réconfortante ou un apéro tonitruant.
Edit2012.
Une petite lueur à l'horizon ?
OTEZ-VOUS DE NOTRE SOLEIL !!!
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